Au moment où en France se multiplient les plans sociaux et les luttes contre les fermetures d’usine dans l’industrie, notamment automobile, les militants politiques et syndicaux cherchant des points de repère auraient tout à gagner à prendre exemple des luttes courageuses qui se sont développées chez Fiat en Italie. La crise mondiale de surproduction qui affecte ce secteur s’est traduite ici par un conflit ouvert entre la direction du groupe et les travailleurs organisés dans les différents sites italiens par la FIOM (fédération métallurgique de la CGIL, l’équivalent italien de la CGT). Ce conflit dure depuis le début de la crise économique et représente le point focal de la lutte de classe pour les travailleurs italiens. En effet, du fait de l’importance de Fiat dans l’économie et la politique italiennes, ses ouvriers ont toujours joué un rôle dirigeant. Chaque fois qu’ils se mobilisent, ils attirent immédiatement l’attention du reste de la classe ouvrière. C’est pourquoi ce conflit vaut la peine d’être étudié. Il offre une photographie intéressante de la progression de la lutte de classe dans un pays européen économiquement majeur.