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Depuis 5 ans, je suis pompier volontaire dans une petite caserne du sud de la France. Comme de nombreuses autres professions, nous sommes mobilisés face à l’épidémie du COVID-19. Et comme nos collègues des services de santé, nous faisons le maximum avec les moyens du bord.

La section italienne de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) a lancé une campagne intitulée : Les travailleurs ne sont pas de la chair à canon ! Cette campagne exige : 1) la suspension de toute production non essentielle, avec payement intégral des salaires ; 2) dans les entreprises et services essentiels, la mise en place de mesures de protection efficaces.

Il y a plus de 20 ans, à la veille de l’introduction de l’euro, la TMI expliquait que face à une grave crise du capitalisme européen, la zone euro se disloquerait « au milieu des récriminations mutuelles ». Jeudi dernier, lors d’une conférence entre dirigeants de l’Union Européenne, ces récriminations ont dominé les discussions.

L’actuelle crise sanitaire marque un tournant de l’histoire mondiale. Ses répercussions économiques, sociales et politiques seront colossales. La réaction en chaîne qui a commencé en décembre 2019, dans un marché couvert de Wuhan, ne s’éteindra pas avec le reflux de la pandémie.

Depuis qu’elle est devenue l’épicentre de la pandémie du coronavirus, l’Europe est maintenant confrontée à sa plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les piliers de la soi-disant « intégration européenne » commencent à s’écrouler sous cette pression.

Le pays entier est supposé être confiné depuis le 16mars. Macron l’a dit et les médias l’ont répété: «restez chez vous! ». Pour ma part et comme des millions d’autres salariés, je ne suis pas confiné. Je continue à sortir tous les jours, pour aller travailler comme caissier dans une supérette «équitable». Les ventes enregistrent des chiffres record et le patron nous envoie chaque jour des mails dithyrambiques pour nous féliciter de notre implication dans cet «effort national».

Pris en étau entre les mouvements de grève des travailleurs et la pression du patronat, le gouvernement italien est revenu sur sa décision de suspendre les activités de production non essentielles, annulant de fait les mesures prises le samedi21mars pour lutter contre la pandémie de coronavirus. En réponse, les travailleurs de Lombardie préparent désormais une grève générale, qui pourrait entrainer d’autres régions dans le mouvement.

Un nouvel «accord» a été proposé en janvier par Donald Trump, élaboré avec son conseiller (et gendre) Jared Kushner. Cette «Vision pour la paix», annoncée en grande pompe comme l’«Accord du siècle», n’est pas un accord –et n’a rien à voir avec la paix. Il vise à donner toute latitude à la classe dirigeante israélienne dans sa colonisation des terres palestiniennes.

Face à la perspective d’être tenu pour responsable d’une catastrophe meurtrière, le Premier ministre a changé de cap par rapport à sa première stratégie du «laisser-faire». Néanmoins, le gouvernement de Johnson navigue à vue et la Grande-Bretagne entre dans des eaux troubles.

Face à la propagation du virus en France, le gouvernement et les grands médias appellent à « l’union nationale ». Mais cette formule creuse, même répétée en boucle, ne parvient pas à masquer les contradictions de classe qui se manifestent chaque jour un peu plus.

Après des années de débat, la discrimination étatique contre les minorités religieuses a été inscrite dans la loi au Québec avec l’adoption de la loi 21. Malheureusement, l’opposition à cette loi a été confuse, et c’est le moins qu’on puisse dire. Alors que la gauche et le mouvement ouvrier y sont généralement opposés, personne ne semble savoir quoi faire. Jusqu’en mars 2019, Québec solidaire a défendu une position de compromis, alors que d’autres ont fait appel aux tribunaux. Pendant ce temps, beaucoup de gens ont affirmé que toute

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